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Jeunes, femmes et stratégies entrepreneuriales, et de mobilité

Les projections démographiques sont importantes en lien avec l’emploi et les migrations, mais également par rapport à la place des femmes comme actrices économiques et sociales dans des sociétés en mutation rapide sous l’emprise de chocs multiples (changements climatiques, crises politiques internes et exogènes, etc.).
L’Afrique de l’ouest compte parmi les taux de fécondité les plus élevés au monde (plus de 5 enfants par femme) mais dans une région encore relativement sous peuplée (environ 60 hab./km2). Paradoxalement, on assiste dans le même temps à un vieillissement des ressources humaines des exploitations familiales qui n’ont pas pu significativement se moderniser, réduire la pénibilité du travail, améliorer leur habitat, accroître leur rentabilité. Pourtant, il y a bientôt 20 ans, la Loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale adoptée par l’Assemblée nationale fixait le cadre global du développement agricole du Sénégal pour la période 2004-2024. Elle ambitionnait explicitement d’asseoir le développement rural sur la modernisation de l’exploitation agricole familiale et la promotion de l’entreprenariat agricole. La non-réalisation de ce dessein explique dans une large mesure le désintérêt des jeunes issus des EAF pour la reprise de l’entreprise familiale. Dans leur perception, les perspectives apparaissent très limitées au niveau de leurs terroirs qui ne leur apparaissent plus attractifs. La mobilité des jeunes ruraux vers les villes et l’étranger est donc, une stratégie de survie ou de recherche d’un mieux-être et de la réalisation de leurs aspirations. Elle continuera à constituer un centre d’intérêt majeur pour IPAR qui devra en approfondir les déterminants, formes et pratiques migratoires.

En Afrique de l’ouest, les femmes ont un poids important dans la vie active mais les emplois précaires et les activités faiblement rémunératrices demeurent la norme alors qu’elles assument à la fois des responsabilités familiales lourdes et des responsabilités professionnelles.
Au Sénégal, d’ici 2027, la question de l’emploi des jeunes et des femmes restera une question posée et à résoudre, de plus en plus pressante. La moyenne d’âge de la population tourne autour de 19 ans et plus de 37 % des jeunes actifs sont sans éducation, sans formation et sans emploi d’après le Rapport National du développement humain de 2021. Aucune stratégie de développement au Sénégal et dans la sous-région ne peut ignorer les enjeux qui les concernent.
La prise en compte de ces catégories dans les politiques publiques devra être appuyée par IPAR.
Il s’agira de :

– Contribuer à produire des données probantes sur l’emploi et les stratégies entrepreneuriales et de migration des jeunes ruraux et péri-urbains
– Faciliter la co-production de politiques publiques adaptées quantitativement et qualitativement aux besoins des jeunes et des femmes
– Renforcer les capacités des jeunes et des femmes ruraux et périurbains à tirer profi t des potentiels de leurs territoires

L’intervention de l’IPAR devra continuer à mettre le focus sur les exploitations familiales et les mécanismes par lesquels les jeunes devraient être encouragés à rester ou revenir pour assurer la relève générationnelle. Elle doit permettre de renouveler les connaissances sur l’emploi des jeunes ruraux, l’entreprenariat rural et les migrations. IPAR devra également contribuer à valoriser le potentiel des terroirs, pour activer ou améliorer les processus décisionnels.

Les projets

Assises de la Jeunesse de la CEDEAO : Plus de 150 acteurs réunis à Dakar pour plancher sur l’avenir des jeunes au Sénégal

A l’image de la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest, le Sénégal traverse des transformations politiques, économiques et sociales importantes qui affectent particulièrement les jeunes. Cette tranche de la population fait face à des défis persistants.  Le chômage et l’exclusion sociale constituent, entre autres, le lot quotidien de cette jeunesse

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EJMAO

Le Projet EJMAO (Emploi jeunes et migrations en Afrique de l’Ouest) est mis en œuvre au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal respectivement par le CEDRES, MISELI et l’IPAR. 

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Forum national de la Jeunesse du Sénégal : Valoriser le potentiel des métiers agricoles et stimuler l’engagement citoyen des jeunes pour une transformation économique et sociale durable en Afrique

En Afrique, notamment au Sénégal, les possibilités d’emploi et d’entrepreneuriat pour les jeunes demeurent restreintes, en particulier dans les régions rurales. Cependant, l’Union Africaine voit dans un avenir proche l’agriculture comme la principale force de transformation économique et sociale du continent africain. D’après l’organisation panafricaine, cela contribuera à diminuer la

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Forum sur l’autonomisation et la résilience des femmes rurales au changement climatique :  quelles pistes pour assurer la durabilité et la prospérité des exploitations agricoles dirigées par les femmes au Sénégal ?

Ziguinchor (Sud du Sénégal) a abrité du 11 au12 décembre 2024 un forum sur l’autonomisation et la résilience au changement climatique des femmes rurales. Organisé par le collège des femmes du CNCR, dans le cadre du projet Action Climatique Féministe en Afrique de l’Ouest (ACF-AO), en partenariat avec IPAR, APISEN,

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Processus de révision de la Loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale (LOASP) du Sénégal : Les consultation citoyennes de la région pilote de Saint-Louis prévues du 11 au 13 novembre à Podor.

La Loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale (LOASP), votée le 25 mai 2004 par l’Assemblée Nationale du Sénégal et promulguée le 4 juin 2004 sous la loi n° 2004-16, sert de cadre légal d’orientation stratégique du développement de l’agriculture sénégalaise pour 20 ans, à travers la modernisation de l’exploitation agricole familiale et la

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