Du 06 au 08 décembre 2021, une conférence internationale a réuni dans les locaux du Centre de recherches et de documentation du Sénégal (CRDS) 50 enseignants-chercheurs des universités, des cadres supérieurs, des intellectuels, des leaders des groupements de pêcheurs de Guet Ndar et 25 autres universitaires et professionnels connectés par le net, pour réfléchir sur le devenir de Guet Ndar, ce renommé quartier de pêcheurs de Saint-Louis.
Co-organisatrice de la rencontre, l’IPAR était représentée par son directeur exécutif Dr Cheikh Oumar BA, Dr Adama FAYE, Dr Taib DIOUF (président du conseil d’administration de l’IPAR), Dr Ahmeth Bachir DIOP, Mme Rougyatou KA (Géographe-chercheure à l’IPAR), Professeur Cheikh LY (chercheur associé à l’IPAR).
Au cœur des discussions, l’histoire économique et politique des pêcheurs de Guet Ndar dans la région de Saint-Louis de Sénégal, la situation nationale et sous régionale de la pêche artisanale, les enjeux de globalisation avec les accords de pêche signés avec plusieurs pays. Le focus a porté sur les jeux des acteurs locaux, ces gens de la mer que sont les Guet ndariens, ainsi que sur l’évolution des ressources halieutiques et du marché du travail. Dans le double contexte de l’exploitation prochaine des gisements de gaz du projet Grande Tortue ahmeyime (GTA) et des effets de la brèche ouverte depuis 2003, la survie de la langue de Barbarie et donc du quartier de Guet Ndar reste une des grandes préoccupations.
A l’issue de cette réflexion initiée par l’Institut d’études avancées (IEA) de Saint-Louis, l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis et l’Initiative Prospective agricole et rurale (IPAR), une déclaration a été adoptée pour porter à l’attention des décideurs, des communautés, des élus, des jeunes, des femmes, des professionnels et des partenaires au développement, des points de réflexions critiques, des lignes d’actions, et de recherche pour un avenir maitrisé de la communauté des pêcheurs de Guet Ndar de Saint-Louis du Sénégal.