La directrice des opérations financières de la Banque mondiale (Bm), Vera Songwe, a lancé un appel, mardi, pour le démarrage rapide de la phase de mise en œuvre du Projet de développement inclusif et durable de l’agrobusiness du Sénégal (Pdidas), jugeant « assez longues » les consultations pour l’installation du projet.
« Il est maintenant temps de passer à la phase de mise en œuvre comme l’ont manifesté des intervenants. Ce qui n’exclut pas, pour autant, une continuation des consultations », a dit Mme Songwe qui intervenait au cours d’un atelier de finalisation du processus de consultations villageoises, dans le cadre de la formulation du Pdidas. « Chaque année qui passe est perdue par l’Etat qui voit ainsi les sommes dues pour ce prêt remboursable augmenter », a affirmé la responsable bureau de la Bm qui couvre outre le Sénégal, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau et la Gambie. « Tout ce qui se fera, le sera avec les communautés rurales, et pour le problème de partage des terres, la Bm s’alignera sur la position de l’Etat », a dit Mme Sogwe qui s’attendait à des appréhensions des populations quant au foncier.
D’où la durée accordée aux consultations, environ deux ans incluant toutes les parties prenantes notamment les communautés rurales et la société civile. Elle a dit également être consciente du fait que « ce problème peut être dépassé avec l’implication sans faille de tous les intéressés ». Mme Songwe a rappelé que le Pdidas est un projet exclusivement agricole et que la Bm développe d’autres programmes touchant l’élevage qui vont prendre en charge les préoccupations des acteurs de ce secteur. Le Pdidas comportant un volet hydrologique important avec le drainage des eaux, l’élevage peut bénéficier indirectement de ses retombées, selon la responsable de la Bm. L’engagement de l’Etat et l’aspect inclusif du Pdidas ont été aussi signalés par Mme Songwe qui s’est inquiétée « un peu du calme affiché par les femmes qui abattent un travail extraordinaire dans les champs mais qui n’ont pas pris la parole pour exprimer leur préoccupation ».
Cet atelier a été l’occasion pour les représentants des neuf communautés rurales ciblées d’exprimer leur adhésion face à la démarche inclusive du Pdidas qui sollicite leurs avis à toutes les phases. Le Pdidas a pour objectif la mise en valeur de 10.000 hectares, répartis en une vingtaine de blocs irrigués dans 41 villages de neuf communautés rurales, pour la promotion de l’agriculture familiale et de l’agrobusiness dans les zones du Ngalam et du Lac de Guiers (nord).
(APS)