Un projet conjoint de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) et du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR) lancé, mercredi à Dakar, veut trouver des solutions aux inégalités de genre en matière d’accès au foncier, ont indiqué ses initiateurs.
Le directeur exécutif de l’IPAR, Cheikh Oumar Bâ, s’exprimant lors du lancement dudit projet a justifié la mise en œuvre de ce projet
Les femmes continuent encore à être marginalisées sur le foncier surtout dans le contexte d’acquisition des terres à grande échelle qui vont accentuer la diminution des assiettes foncières due au mouvements massifs de cession des terres aux investisseurs », a-t-il expliqué
« C’est pour corriger ces injustices que nous avons décidé de travailler ensemble pour chercher des solutions basées sur le genre, notées dans la gestion du foncier », a –t-il poursuivi
Intitulé : « « Promotion d’une gouvernance foncière inclusive par une amélioration des droits fonciers des femmes au Sénégal », et étalé sur trois ans, ce projet est mis en œuvre dans les zones du Delta, des Niayes et du Bassin arachidier avec l’appui du Centre de recherche en développement international (CRDI) du Canada
Le projet dit de recherche-action va évaluer des solutions qui ont émergé des initiatives et systèmes en cours pour proposer des outils et stratégies pouvant améliorer la gouvernance foncière par la promotion des droits fonciers des femmes.
« Il s’agira aussi, a-t-il poursuivi, de proposer des approches pour la mise à l’échelle des solutions validées.
Ce faisant, ce projet recherche-action vise dans son objectif général à contribuer à l’amélioration de l’accès et du contrôle des femmes sur les terres et leur participation dans les instances de prise de décisions pour une gouvernance foncière responsable et durable ».
Selon sa coordonnatrice Oumou Khaïry Coulibaly Tandian, le projet comporte un programme recherche, une composante appui-accompagnement des partenaires, et une composante gestion des connaissances et capitalisation.
« Le projet sera mis en œuvre dans une approche de recherche-action-formation participative et comparative, entre différentes régions du Sénégal, en tenant compte des spécificités agro-écologiques, socio-économiques et culturelles, pour évaluer des initiatives et proposer des modèles alternatifs », a indiqué Mme Tandian.