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Restitution d’une étude réalisée par IPAR sur l’efficacité de l’aide au développement dans le secteur de la production végétale – 11 Aout 2022

Organisé le 11 aout 2022 par l’IPAR, l’objectif général de cet atelier consistait à échanger, avec les acteurs pertinents, sur les résultats obtenus dans le cadre de l’étude réalisée.
Plus précisément, il s’agissait :

  • de présenter les résultats de l’étude
  • de discuter des résultats obtenus, dont les recommandations
  • de proposer un cadre de mise en œuvre des recommandations pour améliorer l’efficacité de l’aide

L’agriculture est considérée, par le Plan Sénégal Emergent, comme le principal secteur devant assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle du Sénégal. Face à cet enjeu, les politiques agricoles mises en œuvre ont davantage été orientées vers l’amélioration des rendements et les moyens d’existence des petits agriculteurs en milieu rural. La production du riz, ainsi que l’horticulture ont connu un bond significatif grâce aux investissements réalisés en intrants et équipements, particulièrement durant cette dernière décennie.
En dépit de ces importants investissements, les objectifs d’autosuffisance alimentaire, en dehors du riz, et de réduction de la faim sont encore loin d’être atteints. En 2020, la prévalence de l’insécurité alimentaire des ménages était estimée à 17,1% (SECNSA, 2021). Des efforts doivent être consentis pour améliorer les conditions de mise en œuvre des programmes, et favoriser la compétitivité du secteur afin de réduire les importations.
Au Sénégal, tout comme dans les autres pays de la sous-région, le financement du secteur agricole dépend fortement de l’aide publique au développement. Ces financements extérieurs représentent environ 60% à 80% des dépenses publiques totales consacrées au secteur agricole (Ribier et Baris, 2014). Entre 2009 et 2018, les financements reçus par le Sénégal pour le secteur agricole sont passés de 53,156 millions US Dollars à 114,43 millions US Dollars, soit une augmentation de 61,27 millions US Dollars en valeur absolue et de 115,3% en valeur relative (données www.stats.oecd.org, 2020). Cette hausse est exceptionnelle et montre l’intérêt que les partenaires au développement accordent à ce secteur au Sénégal.
Toutefois, depuis plusieurs années, les projets agricoles financés par l’aide publique au développement sont orientés vers le monde rural avec la mise en place d’infrastructures hydro-agricoles, de pistes, d’infrastructures de stockage, etc. Mais les impacts de ces projets sur la sécurité alimentaire et la situation socio-économique des populations ne sont pas très perceptibles. Les infrastructures réalisées sont peu entretenues et sous utilisées et pérennisation des activités fait souvent défaut (Dione, 2015).
La déclaration de Paris, lors du second forum sur l’aide au développement en 2005, et l’agenda d’Accra ont joué un grand rôle dans l’élaboration des principes de Busan. Ces principes soutiennent que l’aide au développement peuvent être plus efficaces si les différentes parties adoptent les critères suivants : i) l’appropriation, par le pays, de l’aide à travers une formulation inclusive et une coordination des politiques mises en œuvre ; ii) l’accent mis sur les résultats dans les investissements consentis et qui favorisent, entre autres, l’éradication de la pauvreté ; iii) les partenariats inclusifs qui promeut la confiance réciproque entre tous les acteurs ; iv) la transparence et la redevabilité réciproques entre les acteurs.
Bien que l’intérêt des partenaires se traduise par un accroissement des financements du secteur agricole, il est important d’analyser leur impact et voir si ces principes de Busan sont respectés. Dans cette perspective, Southern Voice et le Centre for Policy Dialogue coordonnent un projet de recherche examinant l’efficacité de la coopération au développement dans les secteurs de l’éducation, la protection sociale, et l’agriculture à partir de cinq études de cas (Bengladesh, Rwanda, Tanzanie, Salvador, Sénégal). Ce projet de recherche analyse les relations entre les principes d’une coopération au développement dite « efficace » et les indicateurs relatifs aux performances du secteur. IPAR est l’institution chargée de mener l’étude de cas sur le Sénégal pour le secteur agricole.
Outre les chercheurs de l’IPAR, l’atelier à vu la participation de la Direction générale de la Planification et des Politiques Économiques (DGPPE), de la Direction de l’Analyse, de la Prévision et des Statistiques Agricoles (DAPSA), de l’USAID, du FIDA, du CNCR, de la Banque Mondiale, de la FAO, du Programme Alimentaire Mondial (WFP)

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