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landcoalition.org – Au Sénégal : une audition citoyenne des Candidats à l’élection présidentielle

Organisée par la société civile, ce forum avait pour but d’ influencer la prise en compte des préoccupations du monde rural.

Le Sénégal mérite d’énormes félicitations. Non seulement pour son organisation pacifique de l’élection présidentielle le 23 février 2019, mais également pour la tenue d’un débat public lors de la campagne électorale portant sur un sujet rarement abordé dans la sphère publique, la terre.

Convaincue que des niveaux élevés d’interactions sociales peuvent déclencher l’innovation et l’apprentissage sur la gouvernance foncière, la société civile a organisé une audition publique à deux jours du scrutin, au Grand Théâtre national de Dakar.

Organisé par la Plateforme Nationale Directives Volontaires et Gouvernance Foncière (PN DV&GF) qui englobe la Stratégie Nationale d’Engagement sur le Foncier au Sénégal, en collaboration le Cadre de Recherche et d’Action sur le Foncier au Sénégal (CRAFS), le forum a réuni plus de 1 000 personnes, composées principalement de pêcheurs, d’éleveurs et de fermiers venus des zones rurales, urbaines et péri-urbaines.



1000 people from semi-urban and rural areas attended the public in Senegal. Photo credit IPAR.

Dr. Cheikh Omar Ba, Directeur Exécutif de l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR), Think tank et membre de l’ILC et M. Pape Cheikh Sylla, journaliste du Groupe D-Media, ont modéré les échanges qui ont porté sur quatre thématiques :

Gouvernance responsable et durable des ressources naturelles,
Transformation de l’agriculture familiale pour la création de richesses notamment pour les femmes et les jeunes,
Gouvernance alimentaire et nutritionnelle et Gouvernance sanitaire.
Les organes politiques ont défini des stratégies détaillées pour renforcer l’économie locale et le développement agricole. S’agissant de l’agriculture, par exemple, ils ont souligné les progrès réalisés dans le secteur, mais ont laissé entendre que les conflits fonciers ralentissaient la croissance.

L’agriculture a contribué pour 15% au produit intérieur brut national en 2018, soit une augmentation de 8% par rapport à 2017. Les chiffres montrent des progrès, mais les panélistes affirment que le pays est sous-performant.



Parmi les défis figure la gouvernance foncière. Les conflits fonciers sont devenus un obstacle sérieux à la croissance économique du pays.

Dr Cheikh Omar Ba, Executive Director of l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) moderating the public hearing. Photo credit IPAR

Thérèse Mbaye, une actrice locale, a plaidé en faveur d’une réforme foncière dans le pays qui favorise l’inclusion sociale et la croissance. « Je vous prie de protéger nos terres… notre seule source de revenus », a-t-elle exhorté les candidats à la présidence. “Aidez-nous à finaliser la réforme et à sécuriser nos terres”.

Babacar Diop, leader du CRAFS, a mis les participants au défi de débattre de la révision de la législation foncière du pays. Ce sujet a suscité les réactions correspondantes des candidats, qui se sont déclarés en désaccord sur un certain nombre de points, mais ont abouti à un consensus selon lequel la continuation du processus de réforme dans un esprit inclusif et participatif pourrait protéger les communautés et soutenir le développement.


L’audience publique sur la gouvernance foncière s’est terminée avec l’engagement de tous les candidats de continuer à soutenir les efforts visant à renforcer la foncière, l’agriculture familiale et le système de santé.

Source : www.landcoalition.org/fr