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Emergence et dynamique des marches fonciers ruraux en Afrique Sub-Sahariennen un etat des lieux selectif

Emergence et dynamique des marches fonciers ruraux en Afrique Sub-Sahariennen un etat des lieux selectif

Introduction:
Ce texte contribue à une étude réalisée par IPAR pour le compte de l’UEMOA. Il propose un « état des
lieux » de la littérature traitant de l’émergence et de la dynamique des marchés fonciers ruraux en Afrique
sub-saharienne (ASS), ainsi que des tensions et conflits qu’ils induisent et des lectures que l’on peut en
faire en termes d’efficience et d’équité. Il s’agit là de considérations centrales pour toute politique foncière, objets de débats très actuels.
La revue est centrée sur les quatre pays concernés par l’étude : Burkina Faso, Bénin, Côte d’Ivoire et
Sénégal – avec très peu de références disponibles sur ce dernier pays. La focale est cependant ouverte sur
d’autres contextes d’ASS, en Afrique de l’Ouest bien sûr, mais également en Afrique Centrale, de l’Est et
Australe.
Quelques remarques préliminaires s’imposent. Une difficulté de présenter une telle revue tient dans les sources disponibles. Rare sont les publications traitant spécifiquement des marchés fonciers ruraux, le nombre de références est très variables selon les pays et les régions, les sources restent lacunaires et souvent allusives ; les études approfondies qualitatives ou quantitatives restent exceptionnelles, et les données statistiques absentes en Afrique de l’Ouest. Par ailleurs, même si la recherche de référence a été la plus intensive possible, il est certain que de nombreuses publications sont restées ignorées, en particulier des textes non publiés, comme des thèses ou des rapports d’expertise.
Cette revue, qui reste évidemment partielle, doit composer avec cette diversité de sources et leurs limites. Elle repose sur des données souvent anciennes – alors que les dynamiques sont fortes en matière de transactions foncières en ASS et lacunaires quant aux superficies concernées par les transactions et aux coûts d’accès à la terre. Ces informations, lorsqu’elles sont fournies, restent d’un intérêt limité en l’absence de données relatives aux coûts (monétaires et non monétaires) de production et à la valeur (brute et nette) des récoltes, et en absence d’actualisation des valeurs ; on ne trouvera donc pas ici une analyse des transactions en termes de calcul économique. Les données chiffrées présentées doivent être considérées comme de simples indicateurs.