es résultats font apparaître des différences majeures dans la manière dont la Covid-19 et les mesures de confinement affectent l’existence des ménages ruraux. Ils révèlent que la disponibilité et l’accès aux céréales de base (riz, mil, maïs) ainsi qu’aux autres produits de premières nécessités (huile, sucre, poisson, viande, lait) n’ont pas été perturbés pour la majorité des ménages ruraux, à l’exception de ceux situés dans des zones où la circulation des biens et des personnes est habituellement très dense notamment le centre-ouest du bassin arachidier (entre Thiès et Touba) et la zone orientale du pays (autour de Tambacounda et de Kédougou).
Par contre, nos résultats mettent en évidence d’importants effets négatifs de la Covid-19 sur les Les résultats font apparaître des différences majeures dans la manière dont la Covid-19 et les mesures de confinement affectent l’existence des ménages ruraux. Ils révèlent que la disponibilité et l’accès aux céréales de base (riz, mil, maïs) ainsi qu’aux autres produits de premières nécessités (huile, sucre, poisson, viande, lait) n’ont pas été perturbés pour la majorité des ménages ruraux, à l’exception de ceux situés dans des zones où la circulation des biens et des personnes est habituellement très dense notamment le centre-ouest du bassin arachidier (entre Thiès et Touba) et la zone orientale du pays (autour de Tambacounda et de Kédougou). Par contre, nos résultats mettent en évidence d’importants effets négatifs de la Covid-19 sur les modes de consommation alimentaires qui ont connu des modifications en termes de quantité (62,4%) et de qualité (70,1%) pour la majorité des ménages des zones rurales. En outre, seuls 45,3% des ménages disposent d’un stock de céréales avec une durée très faible estimée à 22 jours en moyenne. Cette situation, conséquence de la mauvaise campagne agricole de l’année 2019 additionnée au choc des mesures induites par la Covid-19 ont précipité l’entrée très précoce de la majorité des ménages ruraux dans la période de soudure. Ces résultats suggèrent qu’une bonne campagne agricole serait la principale porte de sortie de crise pour les ménages agricoles et ruraux, à condition que les difficultés rencontrées dans l’acquisition d’intrants (semences et engrais) par la majorité des ménages (92,6%) soient résolues. Pour ce faire, l’implication politique diligente du gouvernement est nécessaire ainsi que des autres parties prenantes, notamment les partenaires techniques et financiers, ainsi que les Organisations de producteurs dans la recherche de solutions. La publication de cette étude sera suivie par d’autres recherches en cours entre le CNCR et IPAR, ou un second passage après la campagne agricole auprès des ménages étudiés, pour analyser les effets du COVID sur les exploitations membres du CNCR.