Le projet Doolel Mbay, financé par l’USAID et mis en œuvre par RTI, a organisé un dialogue public-privé sur l’assurance agricole au Sénégal. Cette activité se base sur des évidences notamment sur une récente étude portant sur « Rapport d’Apprentissage : Les impacts Systémiques de l’assurance agricole sur le système de marché Sénégalais » réalisée par IPAR en collaboration avec ASPRODEB, MSA, la CNAAS et d’autres partenaires.

Le dialogue a été présidé par Mme Nimna Diayité présidente de la FEPROMAS, Mr Amaye Sy commissaire contrôleur au Ministère des finances et du Budget, Mr Mouhamadou Moustapha Fall, directeur de la Compagnie Nationale d’Assurance Agricole (CNAAS), Mr El hadji abdou gueye, Senior Technical Advisor du projet Dooleel Mbay, et Dr Cheikh Oumar Ba, Directeur Exécutif de IPAR.
Dr Cheikh Oumar Ba, Le Directeur Exécutive de IPAR, en souhaitant la bienvenue à tous les participants, est largement revenu sur le contexte et l’objectif du projet dooleel mbay qui intervient sur les chaines de valeurs agricole et son approche de facilitation envers les petits producteurs. Il est aussi revenu sur le role de IPAR dans le consortium de dooleel mbay. IPAR est un think tank sur les politiques publiques qui à partir d’évidences amène les acteurs à dialoguer autour de l’intérêt général, car chaque acteur ayant son interet spécifique, l’objectif c’est comment faire pour trouver un équilibre. Il rénchérit sur l’assurance agricole qui est en pleine croissance et le positionnement du projet sur l’assurance pour aider les petits producteurs à être plus résilients.
M. le directeur de la CNAAS, a remercié la présence de tous les acteurs et est revenu sur l’importance du dialogue sur l’assurance qui représente une occasion de regrouper toutes les parties prenantes clés à savoir les agents gouvernementaux, la société civile et les partenaires au développement tel que l’USAID pour exploirer les défis et opportunités actuels de l’assurance agricole au Sénégal. La CNAAS jouant un role important dans ce procesus d’assurance agricole qui participe à faire face aux aléas et au changement climatique. Il demande aux participants de bien vouloir participer activement pour identifer des solutions novatrices pour une souveraineté alimentaire accrue. Il termine en remerciant le projet dooleel mbay, IPAR, ASPRODEB et tous les partenaires qui ont rendu possible ce dialogue et a remercié tous les participants.
Pour la présidente de la FEPROMAS, Mme Nimna diayité, le dialogue est venu à son heure pour que les acteurs puissent s’assoir et discuter sur comment faire de l’assurance un outil qui va profiter aux agriculteurs mais aussi aux assureurs. Elle a aussi magnifié cette restitution des données receuillies sur le terrain.
El hadj abdou gueye a commencé à souhaiter la bienvenue aux acteurs et a magnifié la diversité des participants ce qui montre l’ampleur de l’assurance agricole dans le secteur agricole et rural. Il est revenu sur le role facilitateur de dooleel mbay qui fait partie d’un ensemble de projets supporté par Feed the future USAID. Le projet travaille sur 6 chaines de valeurs ; les chaines de valeur céréalières (riz irrigué et pluvial, le mil et le maïs), l’horticulture (les légumes de type africain, la mangue) et les petits ruminants. Ces chaines de valeurs sont mises en œuvre par les petits producteurs qui sont confrontés à des risques liés au changement climatique qui fait que depuis 2012, l’USAID a accompagné à travers ces différents projets la CNAAS à mettre à disposition ses produits d’assurance agricole adaptés à leurs exploitations agricoles. Cette étude conduite par IPAR et MSA a montré que beaucoup d’acquis ont été obtenus depuis 2012, des défis mais aussi des leçons ont été tirées de ces activités et c’est ce qui nous réunis aujourd’hui. C’est le prolongement de l’approche que le projet a de toujours apprendre de ses expériences pour pouvoir ajuster son intervention. Et c’est l’objectif de cette activité qui vise à voir comment la CNAAS pourrait être accompagner pour proposer des produits adaptés aux activités économiques des OP. Il souhaite à tous les participants de très bonnes réflexions.
Mr Amaye Sy qui se dit honoré de représenter le directeur des assurances et au au delà le ministre des finances à ce dialogue national qui apportera des solutions innovantes pour booster davantage l’offre de produits d’assurance adaptés aux producteurs. Le Sénégal est un des pays modèles dans l’espace CIMA dans le secteur et c’est grâce aux progrès réalisés depuis plus d’une quinzaine d’années au niveau de la promotion et de l’offre de produits de l’assurance agricole. Toutefois des défis persistent et au sortir de ce dialogue, des solutions pourront en ressortir avec les différents acteurs. Au niveau étatique, des stratégies et politiques sont en train d’être mis en place pour accompagner le secteur. Et les résultats du dialogue viendront renforcer les réflexions qui ont déjà été entamés. Il finit par remercier l’assemblée et déclare ouvert ce dialogue public-privé sur l’assurance agricole.
Après l’introduction de l’assurance agricole au Sénégal présenté par le Compagnie Nationale d’Assurance Agricole du Sénégal (CNAAS), M. Malick Leye, chargé de la gestion de connaissance à l’IPAR a présenté le contexte, la méthodologie mais également les résultats de l’étude dont l’objectif général est de « Disposer d’évidences et de données probantes sur les pratiques et opportunités présentées par l’assurance agricole afin d’optimiser les interventions de Dooleel Mbay dans ce domaine et susciter un dialogue entre les différentes parties prenantes »
Au terme des discussions et des points soulevés par les différents acteurs, voici quelques recommandations du dialogue sur l’assurance agricole au Sénégal :
Adaptation des produits d’assurance : Il est essentiel d’adapter les produits d’assurance agricole aux besoins spécifiques des petits producteurs. Cela inclut la création de produits flexibles qui prennent en compte les différentes réalités des exploitations agricoles, telles que les cultures céréalières, l’horticulture et l’élevage.
Renforcement de la résilience des agriculteurs : L’assurance agricole doit être positionnée comme un outil stratégique pour renforcer la résilience des petits producteurs face aux aléas climatiques et autres risques. Cela nécessite une conception proactive des produits qui encourage la gestion des risques et la durabilité agricole.
Dialogue continu et participation active des parties prenantes : Poursuivre et intensifier les dialogues public-privé comme celui organisé, impliquant divers acteurs tels que les représentants gouvernementaux, la société civile, les assureurs et les organisations de développement. Cela permettra d’identifier des solutions novatrices et de promouvoir une souveraineté alimentaire accrue.
Éducation et sensibilisation des agriculteurs : Renforcer les initiatives d’éducation et de sensibilisation pour améliorer la compréhension des agriculteurs sur l’importance de l’assurance agricole. Cela pourrait inclure des programmes de formation sur la gestion des risques et l’utilisation des produits d’assurance.
Intégration de données et recherche continue : Continuer à soutenir la recherche et l’analyse des impacts de l’assurance agricole sur le marché agricole sénégalais. Cela permettra d’évaluer l’efficacité des programmes existants, de découvrir de nouvelles opportunités et d’ajuster les politiques en conséquence.
Support institutionnel et politique : Soutenir la mise en place de stratégies et de politiques étatiques qui favorisent le développement de l’assurance agricole. Cela pourrait inclure des incitations fiscales, des régulations favorables et des cadres de soutien pour les compagnies d’assurance opérant dans le secteur agricole.
Expansion et accessibilité : Élargir l’accès à l’assurance agricole en facilitant la souscription et en réduisant les obstacles administratifs pour les petits producteurs. Cela pourrait passer par des technologies innovantes comme les plateformes numériques pour la souscription et la gestion des polices d’assurance.
Ces recommandations visent à soutenir le développement continu de l’assurance agricole au Sénégal, en renforçant sa pertinence, son accessibilité et son efficacité pour les agriculteurs et les autres parties prenantes impliquées dans le secteur agricole.