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Rapport annuel 2024

Rapport annuel 2024

MOT DU DIRECTEUR EXÉCUTIF
C’est avec un enthousiasme renouvelé que je vous présente ce rapport annuel. A l’instar des années précédentes, la Direction Exécutive de IPAR Think Tank s’est prêtée à un exercice-bilan pour vous faire l’économie de ses principales réalisations en 2024 et des transformations auxquelles ces interventions ont abouti. Cet exercice, devenu un élément incontournable des grands rendez-vous annuels de notre organisation, est destiné à répondre à l’impératif de rendre compte à notre conseil d’administration, à nos
partenaires, principalement aux décideurs, à tous les niveaux, aux partenaires techniques et financiers qui nous accompagnent, aux acteurs territoriaux, etc

L’année 2024 aura été marquée par la mise en oeuvre d’une trentaine de projets, aussi bien dans le domaine de la recherche que dans le cadre du renforcement de capacités et du dialogue politique et touchant différentes problématiques à enjeux dans 16 pays d’Afrique.

Très attachée au « devenir des exploitations familiales », l’IPAR a déroulé plusieurs activités en 2024 autour de cette thématique. L’objectif visé à travers ces initiatives, était d’aider à identifier et relever les défis auxquels font face les acteurs des filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques (ASPH) et de mettre sur la table des décideurs des évidences et des propositions pouvant alimenter des politiques agricoles plus adaptées et capables de soutenir la construction de systèmes alimentaires plus résilients face au changement climatique. L’accompagnement du processus de révision et d’évaluation de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (LOASP) s’inscrit dans cette dynamique. L’IPAR assure la coordination technique nationale de ce processus pour le compte du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Elevage (MASAE).

C’est également dans cet esprit que nous avons réalisé, dans le cadre du programme EFI-Podor, financé par l’USAID à travers le PSS, une étude sur les pertes postrécolte dans la Vallée du Fleuve Sénégal. Cette étude a particulièrement mis en lumière l’ampleur du problème et la nécessité d’y apporter des solutions idoines pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire. En effet, l’étude rapporte qu’en 2022 les pertes post-récolte liées au déficit d’infrastructures de stockage et de conservation adéquates pour les produits ASPH, ont atteint plus de 5,6 milliards CFA dans le seul département de Podor. Quid des 44 autres départements du Sénégal ? Il est évident que même si le problème n’a pas la même ampleur partout, il reste tout de même sérieux et pose un défi sérieux à la souveraineté alimentaire nationale.

Depuis le partage des résultats de cette étude, les nouvelles autorités gouvernementales sénégalaises ont multiplié les efforts afin de faire face à ce problème qui a un impact direct, très négatif, sur les revenus des exploitants familiaux ainsi que sur la souveraineté alimentaire du pays

Cet exemple prouve à suffisance que l’IPAR se positionne, de plus en plus, comme un think tank indépendant qui vise à contribuer à la définition et à l’orientation des politiques publiques agricoles et rurales en Afrique de l’Ouest.

Forte de la confiance renouvelée des décideurs politiques et de leurs partenaires, IPAR se réjouit également de la confiance des organisations régionales telles que la CEDEAO qui lui a confié la coordination des Assises de la jeunesse dans quatre (4) pays pilotes (Sénégal, Côte-d’Ivoire, Ghana et Bénin). Le processus a impliqué l’organisation, dans chaque pays cible, de consultations publiques, de webinaires et autres initiatives de mobilisations et d’échanges avec les jeunes âgé(e)s de 15 à 35 ans, afin de les écouter, de comprendre leurs préoccupations, d’enrichir la réflexion et co-construire des solutions adaptées à leurs besoins. En donnant la parole aux jeunes, l’objectif poursuivi est leur participation active à l’élaboration des politiques publiques qui les concernent.

Avec l’appui de la FAO, l’IPAR a aussi formé et appuyé plusieurs collectivités territoriales du Sénégal dans l’élaboration et la planification de projets d’investissement à la lumière des principes pour un Investissement Responsable dans l’Agriculture et les Systèmes Alimentaires (IRA).

Un autre fait marquant en 2024, c’est la formation de plus de 500 personnes incluant des producteurs, des jeunes entrepreneurs, et des acteurs publics dont certains sont issus d’institutions telles des ministères. Ces formations ont non seulement renforcé les capacités locales, mais ont également joué un rôle clé dans l’activation du dialogue politique à différents niveaux. Elles ont permis d’engager des discussions stratégiques sur les politiques agricoles, la gouvernance foncière et les dynamiques de développement rural, avec une participation active des décideurs politiques et des acteurs locaux.

Ce travail n’aurait pas été possible sans l’engagement personnel de chaque collègue de la direction exécutive, la confiance et les orientations avisées du Conseil d’Administration et le soutien indéfectible des partenaires institutionnels de l’IPAR, notamment la fondation Hewlett et le CRDI.

Nous ne saurions terminer sans nous incliner devant la mémoire de notre regretté collègue M. Joseph Etienne Diop, chargé de communication, arraché à notre affection au cours de l’année. Il est témoin et a contribué avec tout l’engagement qu’on lui connaissait à la réalisation et à la réussite des activités présentées dans ce rapport.

Mes pensées vont également à tous les collègues qui ont perdu un proche au cours de l’année écoulée.
Bonne lecture !