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sudonline.sn - La société civile se penche sur les innovations sénégalaises

Publié le 26 juin 2016

Les acteurs de la société civile autour du foncier ont revisité le cadre d’analyse de la gouvernance foncière (CAGF) au Sénégal. C’était hier, jeudi 23 juin, à Dakar à l’occasion d’un panel de réactualisation, organisé par l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) et le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR). Une occasion de se pencher sur les différentes innovations sénégalaises.

Les acteurs de la société civile autour du foncier sont en conclave depuis hier, vendredi, 23 juin, à Dakar pour une durée de deux jours. Il s’agit pour eux de revisiter le cadre d’analyse de la gouvernance foncière (CAGF) à travers un panel de réactualisation organisé par l’IPAR et le CNCR avec leurs partenaires de la FAO et du FIDA. « Cet atelier est venue à son heure parce que l’outil LGAF est un outil de la Banque mondiale qui a été testé un peu partout à travers le monde qui permettait de donner une cartographie de l’état de la gouvernance à travers des modules, des indicateurs de gouvernance foncière notés de A à D, A étant la meilleure note et D la moins bonne », a déclaré Ibrahima Ka, expert foncier à l’IPAR qui révèle que le travail était effectué par plusieurs experts entre 2012 et 2013 sur une durée de huit mois.

Pour lui, il fallait se donner deux jours pour revisiter toutes les innovations entreprises entre temps d’autant plus que beaucoup de choses se sont passées. « Il fallait revisiter toutes ces innovations, toutes ces mesures qui étaient mises en œuvre et voir comment elles impactent l’état de la gouvernance foncière actuelle et comment initier un processus qui à terme pourrait aboutir à une nouvelle notation des indices », a signalé Ibrahima Ka. Qui donne en exemple le cas des compensations des gens déplacés des terres sur lesquelles ils ont vécu pendant plusieurs décennies.

« Du jour au lendemain, l’Etat les sollicite pour la mise en œuvre de ses projets de développement. Dès lors, il faut voir sur le terrain, comment se traduit la prise en compte de leurs droits humains, comment on peut les accompagner sans les impacter davantage dans la reconstitution de leur moyen de vie et de survie. Ce qui pose un enjeu humain », explique le chercheur. « Il y a aussi la dissémination des directives volontaires qui sont discutés au niveau international sous l’égide de la FAO depuis 2011 pour une forme de gouvernance foncière améliorée et responsable », poursuit-il.

L’agropasteur Nazirou Sow, président du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), a abondé dans le sens. Il soutient que la consultation populaire privilégiée dans le processus de réforme est fondamental pour la préservation de la cohésion sociale et nationale. Elle doit être à son avis basée sur les considérations culturelles et les mœurs. « Il faut les analyser profondément et les adapter pour que le législateur sénégalais soit à l’aise pour arriver à une loi qui s’adapte à la réalité », fait-il. L’atelier prend fin aujourd’hui avec la formulation de nouvelles recommandations en vue d’une gouvernance foncière responsable.
Source : www.SudOnLine.sn