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SudOnline- Conséquences sociales et économiques de COVID-19 : Pauvreté et inégalités aggravées chez les femmes

Publié le 15 avril 2020

Alors que les premières données indiquent que les taux de mortalité liés au Covid-19 pourraient être plus élevés chez les hommes, ses conséquences sociales et économiques sont dévastatrices pour les femmes dont près de 60% dans le monde évoluent dans l’informel et les filles, les enfonçant davantage dans la pauvreté.

« Les premières données indiquent que les taux de mortalité liés au Covid-19 pourraient être plus élevés chez les hommes. Mais la pandémie a des conséquences sociales et économiques dévastatrices pour les femmes et les filles. » Antonio Guterres alerte. Dans un message sur « les femmes et le Covid », le Secrétaire général des Nations unies (Onu), souligne que la pandémie de Covid-19 touche tout le monde, partout. Mais, note-il, elle touche différents groupes différemment, aggravant les inégalités existantes.

Pour M. Guterres, le Covid-19 n’est pas seulement un défi pour les systèmes de santé du monde entier, c’est aussi une épreuve pour l’humanité tout entière. C’est pourquoi, « l’égalité des genres et les droits des femmes sont essentiels afin de surmonter ensemble cette pandémie, se relever plus rapidement et bâtir un avenir meilleur pour toutes et pour tous ». Car, relève-t-il, « près de 60% des femmes dans le monde travaillent dans l’économie informelle, gagnant moins, épargnant moins et risquant davantage de basculer dans la pauvreté. Avec la chute des marchés et la fermeture des entreprises, des millions d’emplois occupés par des femmes disparaissent ».

Pis, fait-t-il savoir, au moment où elles perdent leur emploi rémunéré, « les femmes voient leur travail domestique et de soins non rémunéré augmenter prodigieusement en raison de la fermeture des écoles et de la multiplication des besoins des personnes âgées. Ces courants se rejoignent comme jamais auparavant pour défaire les droits des femmes et leur refuser des perspectives meilleures. Il faut des années pour rattraper les progrès perdus. Les adolescentes qui ne vont plus à l’école pourraient ne jamais y retourner ».

Suffisant pour que le Secrétaire général de l’Onu exhorte les gouvernements « à placer les femmes et les filles au cœur de leurs efforts de relèvement du Covid-19. Il faut que les femmes dirigent, qu’elles jouissent d’une représentation et d’un pouvoir de décision égaux à celui des hommes. Les mesures visant à protéger et à stimuler l’économie, qu’il s’agisse de transferts en espèces, de crédits ou de prêts, doivent cibler les femmes. Les filets de protection sociale doivent être étendus. Le travail domestique non rémunéré doit être reconnu et valorisé comme une contribution vitale à l’économie ».

Aussi déplore-t-il que « la pandémie a également entraîné une hausse effroyable de la violence à l’égard des femmes. Près d’une femme sur cinq dans le monde a subi des violences au cours de l’année écoulée. Beaucoup sont maintenant piégées à la maison avec leurs agresseurs ; elles ont toutes les peines du monde à accéder à des services qui subissent coupes et restrictions. C’est ce qui m’a poussé à lancer un appel aux gouvernements en début de semaine afin de leur demander de prendre des mesures d’urgence pour protéger les femmes et étendre les services de soutien ».

Dailleurs, informe M. Guterres, « aujourd’hui, nous publions un rapport qui montre comment le Covid-19 pourrait remettre en cause les modestes progrès faits en matière d’égalité des genres et de droits des femmes, et qui recommande des moyens de placer le leadership et les contributions des femmes au cœur des efforts de résilience et de redressement » lit-on dans le texte.

Source : sudonline.sn