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Soutenir les investissements responsables dans l’agriculture et les systèmes alimentaires

Publié le 23 février 2020

Le programme d’apprentissage débouche sur des plans d’action visant à renforcer les investissements responsables dans l’agriculture dans la région du Bassin du fleuve Sénégal

Le programme d’apprentissage « Créer un environnement favorable à l’investissement responsable dans l’agriculture et les systèmes alimentaires », dont 28 responsables politiques venant de la Guinée, du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal ont bénéficié, a permis d’élaborer des plans d’action nationaux qui guideront le processus visant à accroître l’investissement responsable dans l’agriculture nécessaire dans la région.

La réalisation des deux premiers ODD – élimination de la pauvreté et de la faim – dans les pays du bassin du fleuve Sénégal requiert plus de 6 milliards de dollars supplémentaires annuels d’investissements responsables dans l’agriculture et les systèmes alimentaires. Dans ce contexte, il est essentiel de créer un environnement favorable, qui joue un rôle déterminant pour garantir la quantité et de la qualité des investissements agricoles.

Afin d’aider les responsables politiques à créer des conditions favorables aux investissements agricoles responsables dans leur propre pays, la FAO, avec l’appui de l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR), a organisé un programme d’apprentissage mixte en deux phases, associant des activités initiales en ligne, puis en présentiel ainsi qu’un mentorat à distance.

Trois thèmes clés : processus d’approbation des investissements, consultations et jeunes

Dans le cadre de la seconde phase du programme, un atelier en présentiel a eu lieu à Nouakchott du 27 au 31 janvier, faisant suite à plusieurs semaines d’activités collaboratives en ligne.

L’atelier a permis d’examiner en profondeur les trois thèmes clés identifiés par les participants comme étant essentiels pour favoriser l’investissement responsable dans leurs pays. Premièrement, renforcer les processus d’approbation et de promotion des investissements ; deuxièmement, garantir des consultations inclusives et effectives en amont de l’approbation des investissements ; et troisièmement, optimiser l’impact des investissements publics pour les jeunes agri-entrepreneurs.

Dans ce contexte, les participants au programme d’apprentissage partageaient la même préoccupation, à savoir la nécessité de cadres plus cohérents pour les processus d’approbation des investissements, ainsi qu’une meilleure coordination entre les parties prenantes.

« L’idée est d’avoir un cadre beaucoup plus concerté qui réunit tous les acteurs et respecte les Principes du CSA pour un investissement responsable dans l’agriculture et les systèmes alimentaires, en lien avec la sécurité alimentaire », a affirmé Amadou Cheick Traoré, Directeur national de la Direction de l’agriculture au Mali.

« Pour améliorer le processus d’approbation des investissements, nous devons renforcer les capacités des acteurs qui doivent y participer afin qu’ils puissent exprimer leurs besoins réels », a déclaré Mariam Senou, conseillère technique au Ministère de l’agriculture du Mali.

Le programme d’apprentissage a permis également de présenter les activités menées à l’appui des jeunes agri-entrepreneurs. L’accent a été mis sur les points suivants : maximiser l’impact des investissements publics pour les jeunes agri-entrepreneurs en augmentant l’accès à l’information sur les programmes existants ; offrir des services financiers plus appropriés ; et aider les jeunes à s’organiser eux-mêmes.

Un exemple de réussite a été présenté, le Modèle d’intégration des jeunes agri-entrepreneurs (MIJA), qui aide les jeunes dans le secteur agro-alimentaire par le biais de plateformes intégrées.

« MIJA fournit des services agricoles et facilite l’accès aux marchés, en servant à la fois d’incubateur d’entreprises pour les jeunes et de plateformes de production. Ce type d’initiatives encourage les jeunes à rester sur la terre et à vivre de l’agriculture » a indiqué Cherif Abdou Khadre Djelani Ndiaye, Directeur de la stratégie et des opérations à l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes au Sénégal.

Suivi des plans d’action des pays

La FAO et l’IPAR continueront à suivre les participants pendant une période de mentorat pour perfectionner leurs plans d’action et fournir des conseils techniques. Par ailleurs, les participants ont créé un groupe WhatsApp facilité par la FAO, qui permet de poursuivre les discussions, le partage des connaissances et le soutien mutuel.

Pour ce qui concerne l’avenir, après cette période de mentorat, Irina Buttoud, Représentante de la FAO en Mauritanie a déclaré : « Nous travaillerons avec le Gouvernement, les ministères et les participants pour suivre et faire avancer ensemble la mise en œuvre des plans d’actions »

Source : www.fao.org

Vidéo 1 « le processus d’approbation des investissements agricoles »

Vidéo 2 « L’importance des consultations inclusives et effectives »

Vidéo 3 : « Maximiser l’impact des investissements publics pour les jeunes agri-entrepreneurs »