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Lancement du projet de recherche « Changing land issues for poor rural people in Sub-saharan Africa »

Publié le 25 juin 2014

Le lundi 17 juin s’est tenu à Kampala (Ouganda) le lancement du projet de recherche « Changing land issues for poor rural people in Sub-saharan Africa ». Les Objectifs principaux de cet atelier de lancement étaient :

  • D’avoir une compréhension commune de la signification, des objectifs et des résultats attendus du projet.
  • De discuter et finaliser les questions de recherche et la méthodologie pour une approche harmonisée de la recherche pour les quatre (4) pays que sont l’Ouganda, le Mozambique, le Ghana et le Sénégal.
  • De définir les moyens/voies pour alimenter les résultats de la recherche dans les processus politiques en tenant compte des contextes spécifiques des pays concernés.
  • Et d’affiner les activités du projet et les plans de travail.

Ont pris part à cet atelier d’éminents chercheurs parmi lesquels on peut retenir :

  •  Laura Silici, Emily Polack et James Mayers (International Institute for Environment and Development – IIED), UK
  •  Harold Liversage, IFAD (International Fund for Agricultural Development – IFAD)
  •  Godber Tumushabe, Onesmus Mugyeni (Advocates Coalition for Development and Environment - ACODE), Uganda
  •  Simon Norfolk (TerraFirma), Mozambique
  •  Eric Yeboah (Kwame Nkrumah University of Science and Technology - KNUST), Ghana
  •  Ibrahima Hathie, Aminata Niang, (IPAR), Sénégal

Déroulement de l’atelier

Le premier jour : la matinée a été consacrée à une séance plénière de présentation des participants et institutions partenaires ; la présentation du projet (contexte, but, objectifs, bénéficiaires et résultats attendus), suivie de la présentation de l’étude sur les tendances macro de la question des changements dans l’accès à la terre en Afrique sub-saharienne. Dans l’après-midi, les discussions de groupes et de l’approche méthodologique de l’étude suivie des présentations par pays. L’après-midi fut consacré aux discussions de groupe pour : harmoniser les questions de recherche, s’entendre sur les types de données secondaires à collecter et leur accès ; les critères de sélection des sites de l’étude pour chaque pays.

Le deuxième jour fut l’objet de discussion de la méthodologie de collecte des données primaires, de l’analyse, des résultats escomptés, de l’engagement politiques et enfin du calendrier pour les deux années.

Synthèse des points saillants de l’atelier

  1. Ce projet de recherche revêt un double intérêt, celui de combler d’une part le gap théorique ou de connaissances sur les raisons et dynamiques (historiques et contemporaines) des changements de l’accès à la terre et son utilisation par les populations rurales pauvres en Afrique sub-saharienne.
  2. D’autre part, les résultats et les analyses vont être utilisés pour améliorer la conception, la mise en œuvre et l’impact des politiques, programmes et projets de développement rural par les partenaires au développement, aux décideurs et aux acteurs clés de développement y compris les fédérations d’organisations de producteurs. 
  3. Le FIDA (principal bailleur du projet) un a intérêt particulier dans cette recherche collaborative notamment celui de comprendre et d’anticiper sur les éventuelles implications de ses interventions de développement par rapport à l’accès à la terre. Un accès particulier a été mis sur l’engagement politique d’où l’importance de maximiser l’impact du projet à travers l’influence des politiques aux niveaux local et national. A cet égard, le FIDA peut également fournir les espaces de dialogue politique qui pourront être alimentés par les résultats de la recherche. 
  4. Dans les 4 pays concernés, un atelier de lancement doit être organisé afin d’impliquer dès le départ les décideurs et l’ensemble des acteurs et plateformes intervenant dans le secteur du foncier sans oublier les médias. Il y’aura également un atelier de restitution afin de valider les résultats de manière inclusive.
  5. Les équipes de recherche pour chaque pays vont affiner dans les prochains jours :
  • les critères de sélection des sites de l’étude en tenant compte de la problématique de la forte pression sur les terres au détriment des pauvres et autres drivers de la fragmentation et/ou concentration des terres. Toutefois le représentant du FIDA a tenu à préciser que le FIDA ne souhaite pas influencer les pays bénéficiaires dans le choix des sites de l’étude qui peuvent être autres que ceux dans lesquels il intervient.
  • Les sources de la collecte des données secondaires
  • La méthodologie de la recherche qui doit combiner les approches qualitative participative et quantitative.

Principale recommandation

Pour le cas du Sénégal, ce projet pourrait être articulé avec les autres projets en cours tels que les Directives Volontaires et Reformons le foncier afin de capitaliser les ressources et les résultats. Une réunion de de coordination va être organisée dans les prochains jours pour définir les contours de cette articulation.